Gadzelle
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 |  Sujet: RP/ Courrier Lekaiser Jeu 18 Sep - 19:04 | |
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- 18 sept 62/14
Lettre au vent
De Gadzelle
Cher baron,
Si ce courrier vous parvient, j'en serai la première étonnée, et j'en remercierai le ciel.
Par où commencer... Je suis sortie du couvent. Certains diraient qu'après tant d'années, il était temps. De fait, j'en avais grandement besoin, même si je préfère ne pas revenir sur les raisons qui m'y ont poussée.
Depuis que je suis sortie, je me force à regarder autour de moi, qu'est devenu ce Périgord... Il est certain que je suis partie bien trop longtemps, mais je ne le reconnais en rien. Sécessions, révoltes, conseillers et régnants absents... Il lui manque une personnalité, un mouvement pour aller de l'avant, le pays est en train de stagner.
Les dernières fois que nous nous sommes vus, vous me parliez d'un long voyage, d'une mission. Êtes-vous toujours sur les routes ? Avez-vous réussi ? Êtes-vous revenu et reparti entre-temps ? Combien de fois je me suis surprise à rêver en imaginant les pays que vous traversiez, les routes parcourues... Je ne sais si vous êtes seulement vivant. J'ai interrogé le comte actuel, pensant qu'il saurait peut être où vous joindre. Il m'a appris qu'il n'en savait rien, étant donné que vous n'étiez plus vassal de la couronne comtale. Ainsi donc, vous n'êtes plus baron en Périgord... Les terres de Lalinde doivent se languir de vous. J'en ai toujours les clefs, le saviez-vous ? Je n'ai jamais osé en franchir les portes.
C'est alors que je me suis souvenue que vous étiez aussi vassal du Roy. Un courrier fut envoyé au héraut gérant le Périgord... à ce jour sans réponse.
Il n'y a que Pat qui ait pu me répondre. Je l'ai croisée à Sarlat, alors qu'elle quittait le comté. Elle habite Montpellier à présent, avec son mari. C'est elle qui m'a appris que vous étiez avec Mary, que vous leur aviez enlevé la belle sarladaise. Mais où ? Personne ici ne le sait ou s'en souvient.
C'est tout ce que je sais de vous... J'envoie donc cette lettre, comme une bouteille à la mer, en espérant que de ville en ville, quelqu'un reconnaîtra votre nom et qu'elle parvienne jusqu'à vous.
Il fut un temps vous m'aviez fait une promesse, celle de revenir. Mais je n'étais pas là...
Je ne vous demande qu'un pardon... Celui pour vous avoir dit non et renoncé à un voyage à vos côtés... Et ne pas avoir été là à votre retour.
A vous,
Gadzelle.
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